LE POUEDITORIAL : Le pouvoir failli de Talon verse dans la provocation contre le peuple

Quand il annonce son programme d’action tambour battant le 16 Décembre 2016, le Président Talon se dit pressé d’aller vite pour reconstruire le pays. Il promet monts et merveilles. L’argent est prêt et tout devrait aller comme sur des roulettes.
Au fil du temps, c’est le désastre qu’il instaure dans tout le pays. Et chaque jour qui passe voit s’étaler la misère et l’injustice. Il avait promis 500.000 (cinq cent mille) emplois par an. A la charge c’est plutôt nombre de sociétés d’Etat qui ont été fermées ou versées dans son patrimoine privé avec des milliers de travailleurs licenciés. Quant aux petits producteurs (artisans, femmes de marché, secteurs informels), ils verront leurs outils de travail saccagés avec les déguerpissements et autres casses sauvages sans alternative d’emplois de substitution ni de relogement ou réinstallation. Le tout dans une atmosphère d’assauts répétés contre les libertés individuelles et collectives, les droits acquis, les conquêtes démocratiques, etc.

DECLARATION A L’OCCASION DE LA COMMEMORATION DU 59ème ANNIVERSAIRE DE L’INDEPENDANCE DE NOTRE PAYS

 

Le 1er août 2019 sera le 59ème anniversaire de la proclamation de l’indépendance de notre pays en 1960. Les démocrates et patriotes qui ont lutté pour l’indépendance ainsi que les luttes du peuple depuis 1960 ont montré qu’il s’est agi du retrait physique et direct de l’ancien colonisateur, mais que l’impérialisme français continue de dominer économiquement, culturellement et politiquement notre pays à travers une haute bourgeoisie à son service. Cet état de chose a été perpétué par tous les pouvoirs qui se sont succédé dans notre pays depuis lors jusqu’à l’avènement de celui de Talon qui en donne une illustration criarde par ses initiatives apatrides, liberticides, anti-démocratiques et antisociales. Néanmoins, cette proclamation formelle de notre souveraineté constitue un progrès sur lequel le peuple doit s’appuyer et chaque commémoration est une occasion de renouveler, contre les pouvoirs apatrides, la volonté de sa liberté complète, de sa souveraineté et de son indépendance réelles. La situation politique actuelle interpelle particulièrement à la réflexion pour des actions allant dans ce sens.

FCBE- PCB COMMUNIQUE COMMUN

Le mardi 28 mai 2019, à la demande de Bureau Politique des FCBE (Forces Cauris pour un Bénin Émergent), a eu lieu, une rencontre entre une délégation du Bureau Politique du Parti Communiste du Bénin (PCB) et une autre des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE). Les échanges ont eu pour sujet, la sortie publique du Bureau Politique des FCBE le mercredi 22 mai 2019 à propos de la situation nationale et le Communique du PCB du jeudi 23 mai concernant cette sortie. Après des discussions franches et directes, les deux délégations ont décidé de publier le communiqué suivant.
1) Les FCBE ont affirmé qu’en disant dans leur communiqué que : « La situation du Bénin appelle la communauté internationale à oser une ingérence humanitaire », il ne s’est jamais agi dans leur esprit d’en appeler à une quelconque intervention armée étrangère dans notre pays.
2) Le PCB a indiqué que sa réaction provient du fait que, dans la pratique internationale et sur la base de tout ce qu’on a pu voir jusque-là, l’ingérence humanitaire a toujours été un instrument d’imposition de la volonté des grandes puissances sur les autres pour des interventions étrangères armées et un moyen de déstabilisation des pays victimes de cette ingérence. Plusieurs pays du Moyen-Orient et d’Afrique en sont la preuve vivante.

DECLARATION DU BUREAU POLITIQUE

A PROPOS DES APPELS A UNE INTERVENTION ETRANGERE DANS NOTRE PAYS

 

Dans un appel « à l’approfondissement de la lutte pour le rétablissement de la démocratie » (sic) en date du 22 mai 2019, le Bureau Politique des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), appelle la Communauté internationale à faire du Bénin « un pays de concentration de ses efforts, une priorité, … à mettre en œuvre les mécanismes appropriés pour aider les Béninois à récupérer la démocratie. » Après avoir interpellé nommément et longuement les puissances étrangères à savoir l’Union Européenne, la CEDEAO et l’UA, les Etats-Unis, l’Organisation de la Francophonie, le Bureau Politique des FCBE, les appelle au nombre de ces mécanismes, à « oser une ingérence humanitaire » (souligné par nous) dans notre pays.

Face à cet appel ouvert, grave et surprenant et auquel une réponse positive aura un impact profond et durable sur le sort du peuple et du pays de Béhanzin, de Bio Guerra et de Kaba, le Bureau Politique du PCB, réuni en urgence, ce jour 23 mai 2019, publie la déclaration dont la teneur suit.

ADRESSE XXV
UNE BATAILLE DE PERDU, MAIS L’ESSENTIEL RESTE A VENIR.

 

Béninoises, Béninois de l’Intérieur et de la Diaspora.
Mes Chers Compatriotes !

Installer ! Ne pas installer ! Va-t-il aller jusqu’au bout du forfait en installant l’Assemblée illégitime ? Telle se posait la question lancinante dans le cœur de la plupart des Béninois. Et en effet, cela a eu lieu à Porto-Novo le 16 Mai 2019. L’Assemblée-Croupion, Gouvernement-bis de 83 Députés- Fonctionnaires a été installée. Et dans quelle ambiance ! Un parlement installé sous des barbelés et des armes de guerre dirigées contre le peuple avec déploiement de forces militaires d’élite de combat comme les para-commandos descendus de Cana et dans une Ville, notre Capitale sous état de siège ! « Des représentants du peuple », protégés du peuple par les armes comme tout autant coupés des Représentants des Peuples des autres pays dont aucun n’a daigné honorer de sa présence, une cérémonie aussi ignoble !
Voilà nous y voilà. La deuxième institution de souveraineté (l’Assemblée nationale) fondue dans la première, le Gouvernement. Nous sommes en plein dans la Dictature autocratique ! Adieu la Démocratie au Bénin. Il ne s’agit point de se voiler la face. Il s’agit de reconnaître que notre peuple, au bout d’un long combat (qui a connu des péripéties dont les dernières ont des dates-jalons tels 21 au 26 février, 28 Avril, 1er et 02 Mai 2019), vient de perdre une bataille, la bataille de la démocratie.