EDITORIAL
Vaines traques pour achever les libertés

Achever la liberté de presse en traquant les interventions et
journaux en ligne, telle est l’intention du pouvoir avec le
dernier communiqué de la HAAC à sa dévotion.
Prétexter de la lutte contre le coronavirus pour lancer la police à la
traque et au rançonnement des masses appauvries et laissées à
l’abandon, voilà les mesures dans lesquelles excelle le pouvoir en
place. Plus grotesque, prétexter de cette lutte contre la pandémie
pour interdire les manifestations politiques, pensant ainsi prévenir le
déploiement du peuple contre la politique ruineuse et avilissante de
l’homme béninois, voilà encore un exercice favori du pouvoir de la
"Ruse". Mais qu’il soit vain et pratiquement impossible de traquer la
presse en ligne au moment où les moyens individuels d’édition et de
diffusion avec le téléphone portable sont à la portée de presque tout
le monde, le pouvoir dictatorial ne peut le voir car il ne peut
l’admettre.

EDITORIAL
La supercherie ne passe pas

Une des armes des pouvoirs anti-populaires est la
supercherie. Les pouvoirs autocratiques, aux fins de
mystification, en sont maîtres. Ici, sous le pouvoir de Talon,
la fabrication et l’utilisation de la supercherie a été théorisée
publiquement sous le terme de ruse. Supercherie dans le domaine
juridique où l’on va jusqu’à inventer des notions et des textes de lois
explicatives et interprétatives d’autres lois. Supercherie dans les
procès pour condamner les opposants tel Laurent Mètongnon, et
pour blanchir des déprédateurs avérés avec des non-lieux comme
dans l’affaire PPEA2 ou pour la non poursuite des auteurs bien
connus dans de nombreux scandales avérés. Supercherie dans la
manipulation en connivence avec des institutions extérieures des
données économiques pour annoncer des performances, toujours
proclamées comme du jamais vues sous les cieux au Bénin, voire en
Afrique.
Alors le mirage de la soi-disant lutte contre la corruption ne trompe
plus personne depuis longtemps. Le mirage des performances
économiques, tel le passage du Bénin de pays pauvre à la catégorie
des pays à revenu intermédiaire, n’éblouit plus.

EDITORIAL

Combattre les gouverneurs à peau noire pour le
développement de notre pays

La nécessité du développement du Bénin et de l’Afrique afin de
répondre aux exigences de vie de la jeunesse et de dignité de
l’homme africain tout court est ravivée partout aujourd’hui. A la
charge, il est apparu plus clairement, après la colonisation, que la
France a toujours son genou sur le cou de notre pays et de ses excolonies. On comprend aujourd’hui mieux qu’en fait le Bénin, et les
autres pays francophones d’Afrique, demeurent des « Enclos
français » dirigés par des gouverneurs à peau noire. Ces
gouverneurs ont été formés par le colon comme remplaçants du
gouverneur colonial pour maintenir nos pays sous le genou de la
France. L’artiste Anice Pépé a vu juste avec sa chanson « mi lè kpo
do Yovo si », « nous sommes toujours sous dépendance coloniale ».
Ces gouverneurs actuels à peau noire, du genre Ouattara et Talon
ne peuvent admettre notre souveraineté monétaire et la rupture
d’avec le franc cfa. Ces gouverneurs ne peuvent accepter que nos
langues soient des langues d’instruction et d’administration, même
dans leur terroir. L’école, toujours à contenu colonial et dispensée
dans la langue du colon, continue de formater l’enfant béninois
dans l’ignorance de son environnement, le mépris de ses origines et
de ses valeurs et pour la soumission à la France.
Les gouverneurs à peau noire sont formés, renouvelés et entretenus
pour que se perpétue l’asservissement de notre pays et de l’Afrique.
Comprendre comment se fabriquent les gouverneurs à peau noire
permet de les détecter et de les combattre

EDITORIAL
Se lever pour prendre en charge son destin

Notre pays est encore dans le chaos, conséquence de la gestion
catastrophique du despote Patrice Talon. Alors se pose, se repose
encore une fois, comment s’en sortir. Et encore une fois, deux voies
sont proposées.
La première voie vient de ceux qui regardent les souffrances du
peuple et (de bonne foi ou de façon intéressée), avancent,
conseillent, propagent que le peuple ne peut rien par lui-même, (du
moins pas maintenant) et qu’il vaut mieux attendre les élections. Et
des candidats sont proposés, souvent des "oiseaux rares" sortis on
ne sait vraiment de quel cercle et sont mis en avant maintenant
pour "sauver‘’ le peuple des maux causés par l’auteur du chaos.
La deuxième voie vient de ceux qui croient en les capacités du
peuple à se prendre en charge

DECLARATION

 

A TOUS LES DEMOCRATES ET PATRIOTES, AUX TRAVAILLEURS, A LA JEUNESSE ET AU PEUPLE

 

SE LEVER POUR RENVERSER LE POUVOIR AUTOCRATIQUE DE TALON, INSTAURER UN GOUVERNEMENT PATRIOTIQUE ET DE PROBITE POUR LA REUNION DES ETATS GENERAUX DU PEUPLE.

 

1- Notre pays, le Bénin, est encore au chaos. Le pouvoir despotique de Patrice Talon a plongé l’ensemble des travailleurs salariés ou non, de la jeunesse, de la majorité des opérateurs économiques au bord du gouffre. La crise que traverse le pays est dans tous les domaines : politique, économique, social, éthique et moral. 
Ce n’est pas la première fois que le pays est confronté  à une telle situation. Il en a été ainsi régulièrement depuis 1960. Il en a été ainsi avec le pouvoir de dictature de Mathieu KEREKOU que le peuple a renversée en 1989. Il en a été ainsi depuis 1990, au retour du vieil autocrate avec la généralisation de la fraude électorale, de l’impunité des scandales économiques et des crimes de sang. La faillite était si flagrante que Boni YAYI a dû promettre le Changement. Cinq ans après, le rêve du Changement s’est transformé en cauchemar de la Refondation. Rien ne changera vraiment et la Refondation prônée à la suite a conduit au chaos total. 
En plus de la crise sociale, économique et morale (avec des scandales politico-économiques et les crimes de sang), s’ajoutait la crise politique. Les élections législatives et puis municipales de 2015 exhalèrent la putréfaction du système politique où les seuls critères électoraux sont l’argent et la fraude massive, où les postes à l’Assemblée nationale et dans les mairies s’achetaient à coup d’argent,  par des "télécommandes". Le système politique issu de la Conférence nationale de 1990, censé déterminer le choix des gouvernants du pays, étalait sa faillite complète. Les hauts bourgeois bureaucrates étaient tous discrédités et l’on voyait monter au créneau les hauts bourgeois compradores," les télécommandes".  Le pays tombait dans l’abîme et se projetait à l’horizon le scénario catastrophe, le scénario Whaxala.
Le Parti Communiste du Bénin, analysant cette situation a, dans une déclaration publiée le 15 août 2015,  appelé à un sursaut patriotique en les termes que voici :