EDITORIAL
Pas d’ordre constitutionnel au-dessus du peuple
souverain.

Le 18 août 2020, un coup d’Etat militaire a renversé le pouvoir
de Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK). Celui-ci arrêté et fait prisonnier
par la junte militaire a signé sa démission réclamée depuis le 5
juin lors des manifestations populaires. A l’avènement du coup
d’Etat, toutes les puissances qui se repaissent de la chair et du sang
du Mali crient. Toutes, à l’unisson, dénoncent la violation de l’ordre
constitutionnel, exigent son rétablissement. Leurs pions africains
vont plus loin, naturellement, se voyant visés. La Communauté
Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) va jusqu’au
ridicule, réclamant le rétablissement dans ses fonctions du Président
qui a lui-même prononcé sa démission à la face du monde.
Ces puissances étrangères ne dénoncent la violation de la
Constitution et de l’ordre constitutionnel que quand les peuples
s’insurgent contre les dirigeants dictateurs, apatrides et corrompus.
Lorsque ces dirigeants massacrent la personne humaine considérée
pourtant comme sacrée dans la constitution, l’ordre constitutionnel
n’est point violé. Lorsqu’ils garantissent le pillage du bien public,
reconnu également comme sacré, l’ordre règne. Lorsqu’ils s’assurent
leur renouvellement par des élections truquées, l’ordre
constitutionnel est très bien respecté. L’ordre constitutionnel n’est
troublé, n’est violé que quand les opprimés se lèvent, que lorsque les
affamés descendent dans les rues, que quand, profitant de la
débandade dans les rangs des corrompus, des militaires destituent le
dirigeant apatride, corrompu et dictateur.
Alors, les cris de rage des prédateurs instruisent. Ils renforceront les
peuples africains, les jeunesses africaines dans leurs convictions : il
n’y a pas un ordre constitutionnel au-dessus du peuple souverain ni
d’échéance électorale qui s’impose à lui. Le permis de conduire le
pays donné à un dirigeant qui dévie peut lui être retiré à tout instant.
La Rédaction

EDITORIAL
Les fondements du patriotisme

Du 1er au 17 août, huit pays, ex-colonies françaises célèbrent
leur "indépendance" : Le Bénin, 1er août ; le Niger, le 3 ; le
Burkina Faso, le 5 ; la Côte-d’Ivoire, le 7 ; le Tchad, le 11 ; la
Centrafrique, le 13 ; le Congo-Brazzaville, le 15 ; et le Gabon, le 17
août. Cette série seule suffit pour montrer la parodie et le caractère
factice de ces indépendances proclamées à la queue-le-le.
A la célébration des 60 ans de ces indépendances, Il est apparu
de façon plus aveuglante que tous ces pays, enlisés dans le sousdéveloppement, sont demeurés des enclos français. Ce sabotage
des luttes pour la libération réelle des peuples est alors plus
ouvertement et partout dénoncé ainsi que les crimes des dirigeants
impérialistes français contre les patriotes. L’heure de la libération a
sonné, relèvent tous les débats.
Faire ressortir et mettre en avant le programme de libération, ainsi
que les classes et couches sociales qui y ont objectivement intérêt
en vue de leur mobilisation autour du programme, devient une
tâche des patriotes.
La Rédaction
VIVIER DU PATRIOTISME (Partie I)

EDITORIAL
L’Union nécessaire des patriotes

La célébration des 60 ans de l’indépendance formelle du Bénin,
a donné lieu à des débats sur les causes de la stagnation
économique et sociale du pays. Ceux-là qui ont le rôle de
maintien du pacte colonial et qui en vivent taisent la perpétuation de
la domination de type colonial sur notre pays. Les discours de Talon
ainsi que des présumés candidats qui comptent l’accompagner dans
la duperie électoraliste sont de cet ordre. De l’autre côté, le discours
des patriotes retentit de plus en plus clair, de plus en plus sonore
pour indiquer que notre pays est demeuré un « Enclos français »
gardé par des gouverneurs à peau noire. Un pays sans aucun attribut
d’Etat souverain, sans souveraineté linguistique, sans souveraineté
monétaire, sans souveraineté sur ses secteurs économiques
stratégiques, ne peut au mieux que vivoter, mais ne peut jamais se
développer. Alors l’union de tous les patriotes pour la souveraineté
de notre pays apparait comme une nécessité historique pour son
développement. L’Appel à cette union, à une Alliance Pour la Patrie
ressort avec plus de relief et de signification.
La Rédaction

EDITORIAL
Le patriotisme : base de l’unité populaire de combat
pour la victoire

Il est connu que pour se développer, il faut d’abord s’émanciper, se
libérer de son état de dépendance. Tout le monde convient,
davantage aujourd’hui qu’hier, que l’Afrique, dont notre pays le
Bénin doit, se développer pour résoudre les immenses problèmes
posés à sa jeunesse et à ses peuples. Les peuples africains, pour se
développer, doivent donc se libérer des liens de dépendance
coloniale qui perdurent et que préservent les gouverneurs à peau
noire à la tête des Etats, soixante ans après les indépendances
formelles. La démocratie autorisée par ces gouverneurs et leur
maitre, se limite à celle qui ne remet pas en cause le maintien des
liens et du pillage coloniaux. Et l’actualité au Mali le souligne de
façon crue.
La lutte du peuple béninois pour reconquérir les parcelles des
libertés détruites par la dictature autocratique de Talon et instaurer
la démocratie, doit s’inscrire dans le cadre du patriotisme. Car, c’est
une démocratie pour tout le peuple et non plus seulement pour une
élite de lettrés en langue française, vivier de la classe des hauts
bourgeois serviles à l’impérialisme français.

EDITORIAL
Contre le maintien du pacte colonial

A quelques jours de la commémoration du 60ème anniversaire
de la proclamation de l’indépendance formelle de notre pays,
il y a lieu de réfléchir sur la situation réelle de la patrie. On se
doit de se poser les questions sur l’immobilisme, sur le recul
observé de notre pays. La révolution philosophique et
culturelle en cours dans le monde entier met l’homme quelle
que soit la race ou le sexe au centre de la politique. Cette révolution
renouvelle la condamnation de la domination étrangère sur les
peuples. Il est plus que jamais inadmissible l’étranglement de nos
pays par l’impérialisme français avec le pacte colonial. Il apparaît plus
que jamais inadmissible que l’on continue d’accéder à l’école à
travers une langue étrangère et non dans sa propre langue, que l’on
soit jugé à travers une langue étrangère, que sa monnaie soit gérée
par une puissance étrangère. Il est plus que jamais inadmissible que
ce système archaïque soit maintenu et que l’homme au Bénin
continue d’être traité comme un sous-homme à la merci de
l’impérialisme français et de ses gouverneurs à peau noire comme
Patrice Talon.
Alors la lutte nécessaire pour la démocratie, pour le renversement du
pouvoir autocratique de Patrice Talon, doit viser la libération du pays
de « l’Enclos français » pour une indépendance réelle et non le
remplacement d’un gouverneur à peau noire par un autre.