la_flamme_nr377

EDITORIAL

L’autocratie en agression permanente des travailleurs et
du peuple.

Le mode d’existence d’une dictature autocratique, c’est
l’agression permanente des travailleurs et du peuple. Une
agression permanente contre les libertés des travailleurs et
le peuple, sur les ressources des travailleurs et du peuple, une
agression permanente sur l’avenir même du pays.
C’est ce qui a été donné aux travailleurs et aux peuples de subir.
Main basse sur les ressources publiques, et surtout main basse
sur les libertés, main basse sur le droit de représentation
autonome du peuple.
Une des manifestations de cette agression permanente, c’est le
changement desdes jeux au cours du jeu, des règles d’élection au
cours du processus électoral. Après les élections législatives,
après les élections municipales, c’est ce que le pouvoir
autocratique veut encore faire pour les élections
professionnelles devant désigner les représentants des
travailleurs salariés.
Talon et son ministre du Travail, Adidjath Mathis, plus d’un mois,
après que le Comité électoral national des élections
professionnelles est installé, veulent changer les textes devant
régir le vote. Ceci afin d’introduire de façon frauduleuse, le vote
électronique, un vote sans bulletin, sans urne, sans
dépouillement public. Un vote à la merci du commanditaire du
vote électronique, l’autocrate, pour désigner celui qui plait et le
proclamer gagnant.
Pour faire cesser cette agression permanente, une seule
solution : la riposte populaire.
La Rédaction

EDITORIAL

Unité de combat contre la nomination par Talon des
représentants des travailleurs salariés

Le 17 novembre 2020, le 1er Secrétaire du Parti, Philippe
NOUDJENOUME, a formulé une « adresse à faire élire la
Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB)
comme première porte- parole des travailleurs en faisant échec
au plan de talon de nommer les représentants syndicaux ».
Cette adresse vient après de nombreux alertes et appels de la
CSTB elle-même et l’implication des démocrates de la Diaspora
béninoise avec le communiqué en date du15 novembre 2020 du
Collectif pour la Sauvegarde de la Démocratie au Bénin (CSDB)
« Contre la ruse et la rage pour la nomination des représentants
des travailleurs du Bénin ».
Les expériences de tous les peuples et celles propres du peuple
béninois, indiquent que l’unité nécessaire du peuple au combat
pour son émancipation s’obtient et se renforce dans la lutte. Le
combat contre la dictature autocratique et la victoire inéluctable
du peuple demande l’unité de combat concret et pratique aux
côtés des travailleurs salariés, des ouvriers, des paysans, des
artisans, des vendeurs et vendeuses des marchés, des étudiants
et scolaires, des jeunes, bref des composantes importante du
peuple en lutte pour vaincre l’autocratie. Ce sont les combats de
ces composantes du peuple pour le pain et la liberté, dont celle
de leur représentation autonome du pouvoir dictatorial, qui
nient et sapent la base de l’autocratie. Au-delà des
proclamations et dénonciations nécessaires du sommet, l’unité
du peuple se forge, se consolide dans l’action solidaire et le
soutien pratique de tous les démocrates et patriotes. On peut
dire que c’est l’implication de tous les démocrates et patriotes
pour ces actions de solidarité et de soutien qui fonde et
consolide l’unité réelle contre le pouvoir oppresseur et affameur.
L’appel de Philippe NOUDJENOUME à toutes les composantes du
peuple à faire élire la CSTB, première porte-parole des
travailleurs salariés et empêcher Talon qui a nommé les députés,
les maires, les doyens d’université, de nommer maintenant les
représentants des travailleurs salariés pour en faire ses porteparole, est un appel à l’unité dans l’action de tous les démocrates
et patriotes.
Et à la tâche, le peuple vaincra !
La Rédaction

ADRESSE N°XXXIII

ADRESSE AU PEUPLE
A FAIRE ELIRE LA CONFEDERATION SYNDICALE DES TRAVAILLEURS DU BENIN (CSTB)
COMME PREMIERE PORTE- PAROLE DES TRAVAILLEURS EN FAISANT ECHEC AU PLAN
DE TALON DE NOMMER LES REPRESENTANTS SYNDICAUX


Travailleurs Salariés des villes et des campagnes !
Paysans, Artisans, Vendeurs, Vendeuses des marchés,
Rois, Reines, Dignitaires de ce pays,
Personnalités Religieuses de toutes catégories,
Béninoises et Béninois, Mes chers Compatriotes !


Les élections professionnelles des travailleurs salariés, la troisième du genre sont prévues pour se tenir le 10
décembre 2020.
Les deux précédentes et premières élections professionnelles des travailleurs organisées en 2001 et 2006 se
sont soldées par une victoire écrasante de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB) avec
respectivement 39% en 2001 et 44,76% en 2006 sur Sept Confédérations syndicales participant au suffrage.
Et ceci malgré toutes les manœuvres de fraude et de corruption en faveur des autres Confédérations
concurrentes telles la CSA, la CGTB etc. La CSA arrivant deuxième et de très loin avec 18% et la CGTB
avec 16% en 2006. Ce qui fait de la CSTB, la première Centrale et la plus Représentative des Travailleurs du
Bénin. Les deux autres précitées venant après.
Ces résultats, expression de la confiance grandissante des travailleurs dans cette Confédération, ont été
obtenus grâce à la fermeté de la CSTB dans la défense des intérêts des travailleurs de toutes catégories contre
les brimades, les diverses formes d’exploitation et d‘injustice qu’ils subissent de la part des pouvoirs
successifs à l’encontre des travailleurs du Bénin.
Travailleurs salariés de toutes catégories, le Parti Communiste du Bénin et la Convention Patriotique des
Forces de Gauche se réjouissent de cette confiance chaque fois renouvelée en la CSTB et vous disent « Vous
avez toujours fait un bon choix, le choix de la défense de vos intérêts, le choix de la loyauté et de la probité
contre toute compromission »

EDITORIAL

La Campagne électorale pour enjoliver la dictature
autocratique

Patrice Talon est entré en campagne électorale,
activement. A cinq mois des élections présidentielles,
l’autocrate qui avait fait du non déplacement vers les
populations, un dogme de sa gouvernance, se lance dans des
tournées dans les communes. Il promet même de revenir pour
passer de quartier en quartier. Il rejoint ainsi sur le terrain les
autres qui parcourent le pays pour des consultations populaires
ou pour des primaires dans leur parti.
Mais que veulent ces candidats ? Des élections dites inclusives.
Même Talon propose, en échange de la paix avec Yayi Boni, de
donner au nouveau parti de ce dernier, "Les Démocrates", le
récépissé pour aller aux élections. L’inclusion chez ces
candidats, c’est leur permettre d’aller aux élections, sans la
suppression des lois scélérates contre les libertés, sans le
respect de la transparence et de l’équité. Ainsi, l’inclusion chez
ces candidats n’inclut jamais la levée des mesures d’exclusion
des partis populaires par de multiples et hauts obstacles
financiers ; ce qui fait des scrutins plus une sélection financière
qu’une élection démocratique.
Dans le cas pratique, Talon, détenteur de tous les parrainages,
se chargera de donner des parrains à ses futurs challengers
choisis. Ceux-ci assureront, de leur côté, une couche de vernis
sur la dictature autocratique toujours en action.
La Rédaction

EDITORIAL

Renverser l’autocratie et dessoucher ses racines

La question des droits de l’homme et de leur défense est
revenue de façon plus aigüe avec l’instauration par Patrice
Talon d’une nouvelle dictature autocratique au Bénin. La
répression des droits élémentaires d’expression, de manifestation,
de grève, les procès iniques où sont bafoués les procédures et le
droit de la défense par une justice à ordre, les atteintes brutales au
droit à la vie par la police aux ordres du pouvoir, ont mis à l’ordre du
jour le combat pour le respect les droits de l’homme au Bénin.
Mais, pour un peuple, l’oubli du passé est une grande erreur. Et un
petit retour en arrière, à la réalité il y a encore un peu plus de trente
ans, rappelle que le pays vivait sous un régime tout aussi barbare,
sous une dictature autocratique, celle de Kérékou-PRPB. Le peuple,
dans un combat héroïque l’a combattue et renversée en 1989.
Mais, le régime autocratique n’a pas été jugé ni condamné. Ses
dirigeants tortionnaires, oppresseurs des droits de l’homme et
particulièrement son Chef Mathieu Kérékou ont été absous sans
aucun acte de contrition. Les victimes n’ont pas été réhabilitées ; les
combattants jamais célébrés en vue de l’instauration d’une tradition
de combat et de rejet de toute tentative de gouvernance de type
autocratique.
Les racines de l’autocratie n’ont donc pas été dessouchées. Au
contraire ! Elles sont demeurées, donnant des bourgeons
entretenus par la pratique des nouveaux dirigeants dont l’ancien
dictateur revenu au pouvoir pendant dix ans. Vingt-cinq ans après,
l’arbre de la dictature autocratique a repoussé, avec vigueur,
replongeant à nouveau notre pays dans une nuit noire.
L’histoire donne des leçons. Comme par le passé, la rechute du pays
dans la nuit d’une nouvelle autocratie a réveillé le peuple. « Plus
Jamais Ça !», tel est le cri lancé par les défenseurs des droits de
l’homme et des peuples. L’autocratie de Patrice Talon sera vaincue,
sans aucun doute. Et cette fois-ci, dans le contexte d’une révolution
philosophique et culturelle mondiale de type humaniste, l’histoire
accomplira certainement son œuvre éducatrice : les racines de
toute dictature autocratique seront dessouchées pour laisser fleurir
une gouvernance démocratique, patriotique et de probité.
La Rédaction