EDITORIAL
Une révolution sociale est appelée

Au Bénin, la question qui est posée, c’est comment mettre fin au
pouvoir de dictature autocratique et pilleur de Talon en faillite. A
l’approche des élections présidentielles, à cette question, on observe
deux réponses : d’un côté, l’organisation du peuple pour renverser
l’ordre inique autocratique et instaurer un gouvernement patriotique
et de probité, conforme aux aspirations patriotiques et antiimpérialistes qui s’expriment aujourd’hui dans toute l’Afrique, et de
l’autre, « la participation de tous aux élections sans exclusion » avec
la « levée du parrainage ».. Pour les hauts bourgeois, servant les
intérêts étrangers, l’exclusion financière qui frappe le peuple et ses
hommes, ne les préoccupe pas. Même la caution portée à un milliard
de francs cfa ne les arrêterait pas, avaient-ils déclaré, sachant bien
qu’une fois le pouvoir conquis, ils se rembourseront un million de
fois sur le dos des travailleurs et du peuple et en maintenant le
système du pacte colonial en vigueur. Ceux qui avancent le mot
d’ordre de la levée du parrainage se découvrent ainsi comme des
gens au service de ces hauts bourgeois qui ne se préoccupent que de
la levée de l’exclusion administrative et qui ravivent l’électoralisme
qui autorise tous les tripatouillages au profit des hauts-bourgeois les
plus fidèles au système de pacte colonial en place. Ils se posent par
conséquent en obstacles à l’’avancée du mouvement émancipateur
des travailleurs, de la jeunesse et du peuple.
Et ce, en ce moment où la remise en cause du système d’oppression
et d’exploitation des peuples s’observe plus vertement partout dans
le monde à travers une révolution philosophique qui replace la vie de
tout humain et non plus seulement le profit au centre de la
gouvernance, démolissant les statues et symboles contraires à cette
éthique. Une révolution sociale est ainsi objectivement appelée pour
la réalisation de cette aspiration forte de toute l’humanité. Le Bénin
ne restera pas en dehors de ce courant général et renversera le
système colonial pour sa lancée sur la voie de la dignité et du progrès
social.
La Rédaction

EDITORIAL

L’unicité du genre « Homo » s’affirme sur la planète.
Le placage de genou du policier raciste blanc qui étrangla George
Floyd et lui enleva le souffle ce 25 Mai 2020 était le coup de trop.
Certes avant ce coup, bien de « placages et d’étranglements », des
ratonades se produisent tous les jours sur la planète contre les
Noirs. Que ce soit aux Etats-Unis, et plus près même des Etats-Unis,
pays au racisme plus pervers, plus hypocrite parce que latin, c’est-àdire le Brésil à population majoritairement noire, que ce soit en
Europe où Adama Traoré, le Guinéen a été assassiné froidement en
France, les crimes racistes anti-noirs sont un lot quotidien des
chroniques du monde. Même en Afrique, oui, nous disons, même
en Afrique dans la proche Mauritanie où les Noirs subissent
d’horribles discriminations racistes.
Mais cet assassinat du 25 Mai vécu par l’humanité, en direct de
George Floyd a été le coup de trop. Et l’on a vu partout sur la
planète se lever les hommes notamment jeunes-sans distinction de
races- dans des manifestations immenses pour dire non au cri de
« Black Lives Matter », c’est-à-dire « Les vies noires comptent ».
Tous les symboles de racisme anti-noir sont pris pour cibles et
certains déboulonnés de leur piédestal. Suffit ! Depuis bientôt deux
siècles, malgré la proclamation de la fin de l’esclavage, en dépit de
multiples Conventions internationales et autres textes nationaux,
les Noirs sont objet d’assassinats. Suffit ! dit l’humanité consciente
et révoltée. Et l’on entend un Mickael Jordan, célèbre basketteur
noir américain déclarer « je suis profondément attristé, peiné et
tout simplement en colère. Je vois et je ressens la douleur de
chacun, l’indignation et la frustration. Je supporte tous ceux qui
dénoncent le racisme et la violence enracinés envers les personnes
de couleur dans notre pays ». Ce qui est formidable, c’est la part
prise par les foules nombreuses de Blancs écœurés et révoltés de
cette inhumanité persistante. Une Sophie TURNER, une blanche, la
célèbre actrice sur son compte Instagram fait parler son cœur « Un
pays, deux systèmes » dit-elle « Mon cœur est lourd. Je suis
solidaire de ceux qui dénoncent le racisme et luttent pour la lutte et
l’égalité. Le silence n’est pas une option »

DECLARATION
Et le gouvernement de la Rupture prit des mesures sociales pour victimes de COVID.19

Enfin ! Doit-on dire, cela était demandé. Le Gouvernement de Patrice Talon vient de prendre en Conseil des Ministres de ce mercredi 10 Juin 2020, des « Mesures d’atténuation des effets socio-économiques de la pandémie de COVID.19 » Evaluées à 74,12 milliards de CFA, ces mesures sociales sont déclinées « en trois grands points » : 1°- « Un soutien d’un montant de 63,38 milliards de FCFA au profit des entreprises ; 2°- Un appui de 4,98 milliards de FCFA destinés aux artisans et ceux exerçant de petits métiers ; 3°- Une subvention de portée générale qui s’applique à tous les citoyens sur les tarifs de l’électricité et de l’eau pour un montant total de 5,76 milliards de FCFA. A tout ceci s’ajoutera une subvention particulière au profit des pauvres et extrêmes pauvres dès la fin de l’opération de leur identification qui est en cours » Oui enfin  doit-on répéter !
1° Le peuple béninois était haletant, mourant de faim, face aux mesures assassines prises par le Régime de Talon et ce sans compensation. Pendant que tous les Pays aux alentours recourent à des aides sociales de toutes sortes.

EDITORIAL

Installation des Conseils et des Maires communaux,
Modification du Code électoral, un imbroglio,
expression de la crise du système de nomination.
La gouvernance du pouvoir de la Rupture en œuvre
depuis quatre ans révèle quelque chose
d’extraordinaire : le système-Talon. C’est quoi en fait
le système-Talon et quelles sont ses modes
opératoires ? Un seul mot peut résumer ce système : la
nomination. Le système-Talon, c’est cette conception
traduite en actions politiques qui veut que toutes les
Institutions qu’elles soient constitutionnelles ou
simplement législatives, toutes les structures de
représentations soient nommées (ou tout au moins
avoir l’aval) par le Pouvoir et plus particulièrement par
le Chef de l’Etat en personne, Patrice Talon. L’on a vu
ce scénario avec le Parlement du Sang de la 8ème
législature, l’Assemblée des Députés-Fonctionnaires
que l’on peut, par un claquement des doigts, réunir à
tout moment pour adopter n’importe quelle loi. Le cas
s’est observé avec la dernière loi de la Honte, la loi
2020-13, modificative du Code électoral.
L’imbroglio actuel observé dans l’installation des
Conseillers communaux et des maires avec
ouvertement des rébellions de conseillers autrefois
dociles mais ragaillardis par l’onction électorale, est
l’expression de la crise de ce système. Que le
Président Talon soit lui-même celui qui s’est
personnellement occupé du choix et des
positionnements de pratiquement toutes les
candidatures aux fonctions de conseillers, avec des
promesses de postes de maires à certains, nul
désormais ne peut, non plus le contester. Pour
exemple, nous citons les cas suivants : A Athiémé, liton sur l’un des Forums de cette localité en date du 30
Mai, rapporté dans le quotidien « Les Pharaons » ceci
« Les conditions de l’élection du Maire d’Athiémé
continuent de faire grincer des dents à certains
conseillers communaux qui dénoncent une nomination
plutôt qu’une élection. Selon les contestataires
…l’ancien maire de la commune reconduit a été
imposé au conseil ». Le cas de l’élection de Glazoué a
été plus illustratif. Le sieur HOUNDOLO candidat au
poste de maire de Glazoué, n’a trouvé d’arguments
contre ses concurrents que le soutien dont il bénéficie
de la part des autorités au plus haut sommet. Pour cela
il n’hésite pas à exhiber la lettre qu’il a adressée à
Olivier BOCO en ces termes « DG, j’ai œuvré à avoir
la majorité écrasante dans la commune de Glazoué,
mais mon grand-frère AGOUA ne voulait pas que je
sois maire ». Ce à quoi Boco Olivier aurait répondu (il
exhibe le message) en ces mots « T’inquiète, on va
gérer ; félicitation à toi ». Et en effet, monsieur
HOUNDOLO a été élu maire de Glazoué. Exception
faite de l’extrême indiscrétion et bavardage dont a fait
preuve Houndolo en révélant des rapports secrets
comme argument de campagne, l’on doit dire que de
tels cas sont innombrables dans les élections actuelles.
Des conseillers n’en veulent pas. Les populations n’en
veulent pas de ces injonctions et intrusions grossières
dans leurs prérogatives démocratiques pour leur
imposer des maires. D’où l’imbroglio actuel. Ce qui a
conduit le système- Talon à recourir à l’opération
honteuse et incongrue de vote de loi modificative du
Code électoral en cours de processus électoral pour la
désignation-nomination des maires par les Partis
politiques. Honteux et humiliant ! Tel est le sentiment
qui se dégage au sein du peuple au vu du triste
spectacle dont est l’objet notre pays.
Le peuple béninois n’a que faire de ces grenouillages
des bénéficiaires du Pouvoir de la Rupture,
grenouillages qui nous confirment dans la
détermination d’en finir avec ce pouvoir et son
système.
La Rédaction

EDITORIAL

Au-delà des simulacres d’élection des Maires,
les nominations réelles organisées.
La plupart des élections de maires et leurs
adjoints sont programmées pour se réaliser entre jeudi
28 et vendredi 29 Mai 2020. Déjà on s’affaire dans les
cénacles des partis. On se bouscule et on fait des
conjectures des crocs-en-jambe. Les ambitions
s’aiguisent et les amis d’hier se regardent en chiens de
faïence. Tout cela à la grande joie du Puissant
« Manitou », le tout puissant devant l’Eternel, le
Président Patrice Talon qui du haut de l’Olympe,
regarde amusé, les frétillements de la gente des
profiteurs de son système, dans l’arène d’Athènes.
Et pour faire durer le suspense et accroitre ainsi ces
agitations fébriles, le Président Talon fait entendre que
lui, il ne « donnerait aucune consigne de vote dans les
tractations » pour les élections de maires et de leurs
adjoints et que le maire sortirait automatiquement de la
majorité de conseillers sortis des urnes !
Erreur et illusion ! Les maires qui seront « élus » dans
ces jours sont en fait déjà désignés par le duo TalonOlivier.